Portrait - Christophe apporte son bois à l'édifice des JO
Mis à jour le 19/11/2024
Un carnet de commande bloqué pendant six mois, 600 m3 de bois à préparer, une trentaine de voyages pour la livraison en semi-remorque, 2 000 m2 de surface à construire, un marché de 2,5 millions d’euros, voilà quelques chiffres pour présenter le chantier sur lequel toute l’équipe de Christophe Mirbey œuvre depuis début mars.
Et quel chantier ! Il s’agit de la construction, dans le parc de Versailles, d’un “hostel” et du village qui accueilleront les équipes d’équitation lors des prochains Jeux olympiques qui se dérouleront à Paris du 26 juillet au 11 août 2024.
Dessiné par William Wilmotte, architecte lyonnais, le bâtiment principal comprend 37 chambres ainsi que des dortoirs. Il est entouré d’une trentaine de chalets pour lesquels Christophe n’a pu que fournir le bois. « Nous avons manqué de main d’oeuvre qualifiée, nous n’avons pas pu réaliser le montage », confie-t-il.
Adhérent SCABOIS, dont il est le président depuis 2022, Christophe gère avec sa femme, Patricia (voir photo), trois entreprises autour du bois : une qui le prépare (une scierie), la seconde qui préfabrique les constructions, et la dernière, Maisons Bois Mirbey, qui les pose et les commercialise. Cet ensemble, basé à Sauvigney-lès-Pesmes, en Haute-Saône (70), emploie aujourd’hui 35 salariés. Il a pris la relève de l’entreprise familiale de tournerie et de manchisterie installée depuis trois générations. « L’activité périclitait, raconte Christophe. C’est l’association avec Huttopia, une entreprise référente dans le domaine de l’écotourisme, qui nous a permis de rebondir en 2008. » C’est cette société, elle aussi lyonnaise, qui a fait le lien avec l’architecte retenu pour le projet olympique de Versailles. « Le montage a commencé, nous devrions avoir terminé pour le mois de décembre. »