Portrait - La passion récompensée
Mis à jour le 19/11/2024
À 23 ans, Sylvain Lorandel est déjà deux fois médaillé d’or du Meilleur apprenti de France en tant que couvreur. Fort de ces succès, ce jeune brétillien habitant d’Ille et Vilaine) s’est inscrit pour les Worldskills, une compétition internationale des métiers qui se tiendra du 13 au 16 septembre 2023 à Lyon.
« Les présélections ont eu lieu en novembre dernier, à Quimper, et les sélections en février, à Saint-Brieuc », explique Sylvain, qui enchaîne : « Ce concours consiste en la réalisation d’une couverture en aluminium sur la maquette d’une charpente d’environ deux mètres par deux mètres. » Le temps imparti est de 18 heures sur deux jours. Sont notées la propreté, la rapidité et la précision du travail.
L’aluminium étant un matériau peu utilisé en Bretagne, l’entraînement n’est pas une option. « Je travaille le geste en entreprise et je m’entraîne chez moi ». La région Bretagne organise aussi une préparation physique et mentale au CREPS de Dinard, sur deux week-ends. Ces rencontres forment une cohésion dans l’équipe de Bretagne (50 concourants tous métiers confondus). Sylvain reste philosophe face à cette compétition : « Je suis plutôt confiant. C’est un challenge personnel, quoiqu’il en soit, j’en sortirai grandi. »
Déjà diplômé d’un CAP charpente, travailler en hauteur a toujours été une passion pour Sylvain. « Ça a été une révélation à l’âge de 10 ans, quand des couvreurs sont venus travailler chez mes parents. J’éprouve un vrai plaisir, un sentiment de liberté du fait de ne pas être enfermé. »
En cette fin de printemps, Sylvain termine sa dernière année de brevet professionnel en alternance auprès de l’EURL Galliot Nicolas, du nom de son gérant. L’entreprise, adhérente MBR depuis ses débuts, en 2011, est composée de trois jeunes en formation, de deux chefs de chantier et de Nicolas. Répartis en deux équipes, ils interviennent sur des chantiers de rénovation, notamment sur du patrimoine historique. « On travaille avec des clients réguliers qui recherchent une relation de confiance avec une entreprise à l’échelle humaine. On choisit des chantiers qui
nous plaisent. » Lui aussi passionné de couverture, Nicolas ne peut que comprendre l’engouement de Sylvain. « Il est difficile de trouver des bons jeunes, alors quand ils demandent à participer à des concours, je ne peux que dire oui. »