Portraits

Focus paysagistes - Yvan, un artisan polyvalent et engagé auprès de sa coop

Mis à jour le 04/12/2024

Yvan Lucas

Artisan “touche à tout”, le paysagiste peut être amené à proposer des services de terrassement, de plomberie, de carrelage, de menuiserie, de toiture, d’électricité…
Ce métier tend à se développer au sein des coopératives du groupement ORCAB, qu’elles soient “bois”, “bain” ou “construction”. Les portraits et témoignages qui suivent soulignent l’adaptabilité et l’ouverture des coopératives face aux évolutions.

C’est avec son frère que Yvan Lucas crée la SARL Lucas Paysage en 2005, à l’âge de 23 ans. « L’entreprise a bien fonctionné dès le début, nous avons embauché notre premier salarié au bout d’un an », explique-t-il. 18 ans plus tard, c’est avec douze salariés et quatre apprentis qu’ils travaillent à l’entretien et à la création de jardins dans la région de Cholet (49).


« Nous effectuons des travaux d’aménagements extérieurs (maçonnerie paysagère, terrasses, clôtures, portails, plantation et engazonnement). Pour la partie électricité, nous collaborons avec des électriciens de VST », résume Yvan, dont l’entreprise affiche un carnet de commandes complet sur six à huit mois, essentiellement grâce au bouche à oreille.

Lucas Paysage

Adhérent LMCR depuis cinq ans, Yvan fait partie du noyau d’artisans à l’origine du développement de la représentation de son métier au sein de la coopérative. « Nous étions quelques paysagistes à l’époque, nous sommes 52 aujourd’hui, dont une dizaine se réunit en commissions deux à trois par an pour échanger sur les besoins et la stratégie », et ainsi construire une offre la plus complète possible. « Chaque année, nous rentrons de nouveaux matériaux. La coopérative référence spécialement pour nous du gazon, du terreau, de la clôture alu… Elle achète auprès de VST des produits comme le dallage par exemple, et le bois auprès de UAB et GMB. Nous continuons à commander nos végétaux auprès de pépiniéristes, mais un système de partenariat pourrait être envisagé un jour », explique Yvan, qui se confie sur les avantages à être adhérent : « C’est une économie de temps, plus besoin de négocier les prix ni de gérer les livraisons sur les chantiers. Nous avons gagné en efficacité aussi grâce à Openweb et Défiweb, qui permettent d’obtenir des tarifs et de passer commande facilement. » Il souligne aussi l’aspect humain : « La solidarité est très importante entre adhérents paysagistes et maçons, on se dépanne facilement. Nous avons même créé un groupe WhatsApp sur le secteur, pour se retrouver, échanger sur les matériaux utilisés, etc. » Déjà bien investi dans sa coopérative, Yvan découvre progressivement le fonctionnement du conseil d’administration, qu’il pourrait rejoindre un jour.

Lucas paysage

Le point de vue de Fabien Brochet, directeur général LMCR

La coopérative a initié la démarche du développement de l’univers du paysage il y a quatre ans, avec cinq adhérents qui réfléchissaient à l’époque à monter leur propre coopérative. Les 52 paysagistes LMCR, répartis sur trois départements, représentent aujourd’hui 20% des adhérents. Nous ne souhaitons pas dépasser ce chiffre, pour ne pas dénaturer notre ADN. Le métier de paysagiste présente la particularité d’être multi-produits, donc multi-fournisseurs, avec des besoins aussi bien en bois qu’en gros-oeuvre. Pour le bois, nous fonctionnons avec UAB ou GMB, qui orientent les demandes d’adhésion des paysagistes vers LMCR, car l’essentiel du matériel sera pris chez nous. L’idée est qu’il n’y ait pas de double adhésion. Nous avons référencé plus de 500 articles (dont du terreau et du gazon) spécialement pour ces artisans, qui se fournissent à hauteur de 55% environ auprès de la coopérative. L’objectif est de passer à 70% en élargissant le plan de stock.

Fabien BROCHET, directeur général LMCR