Portrait - Anthony, couvreur et soldat du feu
Mis à jour le 21/11/2024
Tout jeune déjà, Anthony Kerc’hrom se passionne pour les sapeurs-pompiers. « Mes parents avaient des amis pompiers, j'ai toujours eu ça en tête. J’avais entre 8 et 12 ans, je prenais mon BMX et j’allais à la caserne les samedis et dimanches matin pour voir les camions. Maintenant, je peux tous les conduire ! »
C’est en 2010, à tout juste 20 ans, qu’il fait ses premières armes comme pompier volontaire, au centre d’incendie et de secours de Châteaulin (29), sa ville natale. « Nous sommes 55, tous volontaires, répartis en cinq équipes de dix personnes, précise Anthony. Toutes les cinq semaines, nous sommes d’astreinte de 19h à 7h, et toute la journée les week-ends et jours fériés. »
Mais, quand, le 18 juillet dernier, le feu se déclare dans les Monts d’Arrée, cette organisation est complètement bousculée ; les soldats du feu de la caserne châteaulinoise se mobilisent, avec beaucoup d’autres, professionnels et volontaires, pour répondre à cette situation exceptionnelle. « Dès qu’on pouvait y aller, on y allait. On a toujours réussi à armer notre camion avec quatre personnes, toutes les nuits et tous les jours, on partait de 8h à 20h ou de 20h à 8h, tout ça pendant un mois et demi, en pleine période estivale, et en assurant le quotidien, les risques courants », explique Anthony, qui salue aussi le soutien apporté par les agriculteurs et les habitants. « Pour être pompier, il faut être très motivé », car en plus des interventions, « il faut consacrer du temps à se former. Tous nos dimanches d’astreinte, on fait du “recyclage”, ce sont des formations de maintien des acquis. » Mais l’enthousiasme d’Anthony n’a jamais été écorché : « Je fais les deux plus beaux métiers du monde : pompier et couvreur », se réjouit-il.
« J’ai rencontré un artisan qui m’a vanté la coopérative, explique-t-il. C’est vrai que ça change la vie. On bénéficie de services qu’on ne trouve pas chez les autres fournisseurs, et d’un contact aussi, on se connaît bien. On m’a déjà appelé pour me demander si j’étais bien sûr de ma commande, pour s’assurer que je ne faisais pas d’erreur. »
Anthony Kerc’hrom
Car malgré sa passion, Anthony n’a jamais souhaité professionnaliser son activité de pompier. Plus jeune, alors qu’il pense devenir chauffeur poids-lourds, son dernier stage de 3e lui fait découvrir la couverture, une profession qui l’attire tout de suite. Il suit alors un BEP Techniques du toit, au lycée professionnel de Brest, en 2008, qu’il complète par une année d’apprentissage en alternance, à Quimper. Après quelques années de salariat et une expérience de cinq ans en tant que co-gérant d’une SCOP, il se lance à son compte, début 2020, suivi par un de ses collègues, qui devient alors son salarié, et secondé par sa conjointe, en charge de la partie administrative. En ce mois de septembre 2022, ils accueillent même un apprenti au sein de leur entreprise, l’Atelier du couvreur, installée à Châteaulin. « J’ai déjà encadré des jeunes ; transmettre mon métier, j’adore ça », se confie-t-il.
C’est après sa première année d’activité qu’Anthony découvre la COPAB. « J’ai rencontré un artisan qui m’a vanté la coopérative, explique-t-il. C’est vrai que ça change la vie. On bénéficie de services qu’on ne trouve pas chez les autres fournisseurs, et d’un contact aussi, on se connaît bien. On m’a déjà appelé pour me demander si j’étais bien sûr de ma commande, pour s’assurer que je ne faisais pas d’erreur. » Anthony ne tarit pas d’éloges pour les collaborateurs de la COPAB, dont il apprécie la réactivité et l’amabilité. A lui d’ajouter : « Depuis que je suis adhérent, je rencontre beaucoup d’artisans, que je retrouve parfois sur les chantiers. » Car les coopératives, c’est aussi du lien et de la solidarité, de quoi combler une âme de pompier.
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