Portrait - Jamais seul en coopérative
Mis à jour le 19/11/2024
Issu d’une famille d’artisans et d’ingénieurs, David Feuillerat, plombier adhérent COVAP, a fait ses premières armes très tôt dans le métier.
« À 13 ou 14 ans, avec un ami, nous avons commencé à donner quelques coups de main le week-end à son père, plombier et couvreur, pour gagner un peu d’argent », se rappelle-t-il. À 21 ans, fort de cette expérience, et bien que titulaire d’un bac F1 (mécanique générale), il se tourne vers des études de plombier-chauffagiste. Deux CAP et un BP en poche, sa première expérience salariée est de travailler pour un décorateur d’intérieur pendant six ans. « J’ai appris à travailler le bois, à installer des cuisines, des salles de bain, des placards, des dressings… avant de partir en voyage en Asie et en Afrique de mes 33 à mes 35 ans. » Parti à la découverte du monde, il se familiarise avec de nouvelles techniques de travail et des matériaux exotiques, comme le bambou. « J’ai étoffé ma formation pendant ces deux années, qui m’ont fait grandir et ont ouvert mon champ des possibles. Je me suis senti libre, prêt pour un nouveau départ », exprime l’artisan bordelais, qui se lance dans l’aventure entrepreneuriale en 2011.
« J’ai créé mon entreprise individuelle, que j’ai maintenue sous le régime fiscal de la micro-entreprise les dix premières années, avant de passer au réel il y a trois ans. Les micro-entrepreneurs sont mal perçus dans le bâtiment, ce n’est pourtant qu’un statut fiscal, et il est faux de penser qu’il permet de payer moins de charges sociales, dans mon cas c’était le contraire », tient-il à préciser. Plombier installé à Eysines (33), David s’est spécialisé dans la cuisine et la salle de bain, profitant de sa vision d’agenceur. « Je n’ai jamais voulu embaucher, c’est un choix assumé pour conserver une certaine souplesse. Je travaille la plupart du temps seul, mail il m’arrive de faire appel à des prestataires de services ou à des pairs », explique David, qui a développé un réseau d’entraide inter-entreprises.
« Intervenir à plusieurs corps d’état sur un chantier permet une mutualisation des connaissances et une approche plus globale, pour apporter une réponse plus pertinente. Il est essentiel de prendre de la hauteur sur un projet, de prendre le temps d’interroger les clients sur leurs attentes, leurs habitudes et leur sensibilité. Au cours des formations, on apprend à être bon dans son métier, on n’apprend pas forcément à être à l’écoute », analyse‑t‑il.
"Intervenir à plusieurs corps d’état sur un chantier permet une mutualisation des connaissances et une approche plus globale, pour apporter une réponse plus pertinente."
David Feuillerat
Adhérent COVAP depuis seulement un an, David ne ferait marche arrière pour rien au monde. « Je me suis orienté vers la coopérative suite aux nombreuses augmentations tarifaires post-Covid. J’avais besoin d’un appui fiable et sincère. Je ne regarde plus ailleurs maintenant, ma coopérative c’est ma deuxième entreprise. J’ai compris que c’est l’engagement d’achat de ses adhérents auprès d’elle qui fait sa force économique. Plus nous la faisons tourner, plus elle profite à tous, et je constate qu’elle peut encore évoluer et se développer. Je suis fier de cette appartenance, que je mets en avant auprès de mes clients et collègues. C’est un bel outil humain, avec un ressort et une dynamique formidable. Je n’hésite pas à échanger avec mon animateur réseau pour que cela profite à tous, car seul on va plus vite, ensemble on va plus loin », conclut-il.
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