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Portrait - Portrait - Bivouaqueur un jour, BiVoakeur toujours !

Mis à jour le 12/09/2024

BiVoak

C’est un ami cuisiniste de Vincent Clédic qui lui parle pour la première fois de la CAB, qu’il intègre en 2022, deux ans après la création de son entreprise, BiVoak. Cette dernière, installée à Ploeren, non loin de Vannes (56), conçoit, fabrique et commercialise une caravane originale, compacte, au look à la fois vintage et moderne, la BiVan.

Inspirée de l’aménagement des vans, elle offre un toit relevable, une double-porte latérale, deux grands couchages pour quatre personnes, un coin cuisine, des rangements optimisés et un espace sanitaire avec douche et WC. Son grand atout est de garantir une autonomie grâce à son panneau solaire et sa réserve d’eau de 70 litres, lui permettant ainsi de « privatiser, le temps d’un moment, un endroit qui n’est pas à soi », explique son concepteur, qui préfère « réunir les gens autour de l’usage plutôt que du produit ».

Vincent Clédic

Cet engouement pour la “vanlife”, Vincent le découvre à l’âge de 20 ans, quand il aménage succinctement une camionnette avec son père pour partir sur les routes. À 32 ans, il réitère l’aventure avec un fourgon et continue à sillonner l’Europe. Quatre ans plus tard, c’est l’Amérique latine qu’il traverse à moto. Fort de cette expérience de baroudeur, il travaille pendant 10 ans comme commercial chez un constructeur de van aménagé, Glénan Concept. Il y rencontre Bruno Chérel (qui développera par la suite les plans 3D de la BiVan), et Lionel Kerisit, son fondateur, qui devient vite son mentor. « En concevant et commercialisant des Renault Trafic aménagés, véhicules qui souffraient d’un déficit d’image à l’époque, Lionel m’a montré qu’il était possible de partir d’une idée un peu folle pour créer sa boîte et en vivre », explique Vincent.

BiVoak

Pour lancer BiVoak, Vincent s’entoure de son frère, Emmanuel, et d’amis. « Je ne travaille qu’avec des personnes avec qui je peux boire un verre et partager de bons moments », avoue cet ancien étudiant en oenologie, « des personnes prêtent à s’investir dans notre entreprise naissante. Notre métier n’est pas spécialement technique, il demande surtout de la rigueur, que ce soit dans l’assemblage ou l’approvisionnement des pièces, quasiment toutes fabriquées en France, dont plusieurs en Bretagne. Tout ce qui est menuiserie est usiné à la CAB par exemple. » C’est après une phase de tests que la coopérative a pu produire des panneaux spécialement étudiés pour répondre à la contrainte de légèreté. « Ces solutions techniques peuvent désormais servir aux autres adhérents. C’est toute la richesse de la diversité dans une coopérative », observe Philippe Le Maitour, responsable développement commercial CAB. « De par son profil atypique, Vincent apporte un regard différent, commerçant et innovant. »

BiVoak

Comme Vincent partage les valeurs humaines de la coopérative, hors de question pour lui que l’augmentation de la production soit inconfortable pour ceux qui travaillent sur son projet. Ainsi, tout le processus de fabrication a été pensé en amont pour supporter un accroissement d’activité respectueux du bien-être des salariés, qui passeront de quatre à sept d’ici septembre. Ils permettront ainsi de faire sortir de l’atelier six caravanes par mois pour la fin de l’année et huit par la suite. « Notre objectif est de produire en série avec un processus bien rôdé. » S’il y a bien une chose que Vincent a su démontrer, c’est que, bien entouré, il est possible de transformer un rêve en une entreprise artisanale florissante, « en contentant les clients et les personnes qui y travaillent ».

BiVoak